Père Majeed : « Je suis vraiment heureux lorsque je bénis leurs nouvelles maisons »
Ces dernières semaines, 146 familles Chrétiennes réfugiées, en majorité à Ankawa (Erbil) sont rentrées chez elles à Qaraqosh/Baghdeda. Il y a trois ans, ces familles ont quitté leurs villes devant l’avancée de l’Etat Islamique dans la plaine de Ninive. Environ 13 000 maisons (6800 seulement à Qaraqosh/Baghdeda) ont été détruites.
Le père Majeed Hazem Attalla, secrétaire de l’Archevêque Syriaque-Catholique de Mossul, Yohanna Petros Mouche, est très heureux quand des familles lui demandent de bénir leurs maisons avant de s’installer. Selon lui, « certaines personnes ont financé la restauration de leur maison avec leur propre contribution. D’autres maisons ont été restaurées avec la contribution d’organisations extérieures, notamment « l’Aide à l’Eglise en Détresse » (ACN/AED).
Petit à petit, Qaraqosh renaît : « tous les dimanches à 18 heures nous célébrons la messe dans l’église de Saint Jean. Tous les vendredis nous enseignons le catéchisme dans l’église de saint Jacob » nous dit le père Majeed. Je vis près de l’Archevêque Mouche qui vient toutes les semaines à Qaraqosh/Baghdeda et reste quelques jours. Je visite aussi tous les jours les soldats du NPU (Nineveh plain Protection Units), les unités Chrétiennes qui protègent nos villes.
Cependant, Qaraqosh/Baghdeda fait toujours face à de nombreux défis. « Nous n’avons que dix transformateurs qui nous procurent de l’électricité mais il nous en faudrait au moins cent. Certains quartiers de la ville n’ont toujours pas d’eau. De nombreuses familles n’ont pas encore d’emploi. Quelques-unes ont repris leurs anciennes activités ». Quand les autres reviendront, elles auront besoin de trouver du travail. Ceci est un défi auquel nous nous attachons à faire face.
Les familles Chrétiennes de retour attendent que les autres reviennent aussi. Elles aiment avoir des voisins. « Je suis certain que beaucoup d’autres reviendront bientôt » ajoute le père Majeed. Certaines familles qui sont sur le point de revenir préparent et nettoient déjà leurs. D’autres attendent pour revenir la fin de l’année scolaire en cours, à Ankawa ou ailleurs.