RDCongo : la population doit choisir entre le danger du volcan et les assauts possibles des groupes armés

Demande de prières pour la population de Goma

La situation dans la ville de Goma, dans l’Est de la République Démocratique du Congo, est alarmante. Après la première éruption du volcan Nyirangongo dans la nuit de samedi à dimanche, la situation semblait s’être calmée, mais de forts mouvements de terrain et le risque d’une nouvelle éruption, obligent la population à évacuer la ville, qui compte environ deux millions d’habitants.

« Je demande des prières pour la population de Goma et pour nos séminaristes. Nous ne savons toujours pas si nous devrons évacuer le séminaire« , déclare le Père Arsène Masumbuko, recteur du Séminaire Saint Jean Paul II de Buhimba à l’organisation caritative internationale ACN, qui soutient la formation des 29 séminaristes et des six prêtres formateurs.

« Le grave danger est qu’il y ait une explosion dans le lac, où se trouve du gaz, qui mettrait tout en danger dans une zone de 20 kilomètres. C’est pourquoi nous attendons de recevoir plus d’informations et de pouvoir prendre une décision« , explique le père Masumbuko, qui avait quitté Goma vendredi en raison d’une urgence familiale, avant que le volcan ne commence à cracher de la lave. Il ne pouvait plus revenir. « Je suis en contact permanent avec le vice-recteur pour décider de ce qu’il faut faire« .

La décision est très difficile à prendre en raison de la situation dans la région du Nord-Kivu, où se trouve Goma. La population a augmenté de façon spectaculaire ces dernières années en raison des réfugiés de la guerre civile et de la situation de violence et d’insécurité causées par les groupes armés actifs dans les zones. « Le premier dilemme est de savoir s’il faut évacuer ou non, mais si on évacue, la question suivante est de savoir où aller et surtout comment s’y rendre, car la sécurité en dehors de Goma est très fragile. Il y a des groupes armés qui profitent de cette situation pour attaquer et agresser les gens« , déclare le prêtre a ACN par téléphone ce matin (jeudi 27 Mai) .

« La situation est chaotique. La MONUSCO est déjà partie et nous a laissés seuls. Il n’y a pas d’indications précises, les gens sont informés par les réseaux sociaux, Facebook ou WhatsApp et des messages contradictoires sont échangés. C’est vraiment un drame. Je vous demande de nous soutenir par vos prières. « 

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