Le sort de la religieuse colombienne Gloria Narváez reste incertain.
Le prêtre italien Pier Luigi Maccalli, de la Société des Missions Africaines, a été libéré mardi 6 octobre, plus de deux années après avoir été enlevé dans le diocèse de Niamey, au Niger, le 17 février 2018. La travailleuse humanitaire française Sophie Pétronin, l’Italien Nicola Chiacchio et l’opposante politique malienne Soumaila Cissé ont été libérés en même temps que le Père Maccalli, comme on peut le lire dans le communiqué du gouvernement malien reçu par la Fondation internationale AED.
« Des milliers de bienfaiteurs de l’AED à travers le monde ont prié pour la libération du Père Pier Luigi Maccalli. Notre bureau en Italie a également lancé plusieurs initiatives pour demander sa libération et pour que ce grand missionnaire ne soit pas oublié dans son pays natal », a déclaré Thomas Heine-Geldern, Président exécutif de la Fondation AED.
« La nouvelle de la libération des otages alimente la grande espérance que parmi eux se trouve également la missionnaire colombienne Gloria Narvaez Argoti. Malheureusement, nous n’en avons pas encore reçu confirmation », a expliqué Thomas Heine-Geldern. « C’est pourquoi, malgré la joie de la libération du Père Maccalli, nous restons préoccupés pour cette religieuse courageuse qui a été enlevée par des groupes djihadistes au Mali il y a déjà plus de trois ans et huit mois. Cependant, nous ne perdons pas espoir », a-t-il déclaré.
Les dernières nouvelles de la religieuse remontent à une vidéo de septembre 2018 dans laquelle apparaissait également la française Sophie Petronin, qui arrive en France aujourd’hui (vendredi 9 octobre), et qui est connue pour être le « dernier otage français au monde ». La libération de cette travailleuse humanitaire de 75 ans a suscité l’espoir que Sœur Gloria figurerait également parmi les otages libérés. Dans la vidéo de 2018, Sœur Gloria dit qu’elle « fait sa valise tous les jours », en attendant sa libération. Depuis, on ne sait plus rien d’elle.
Le dernier Rapport sur la liberté religieuse dans le monde publié par la Fondation AED, qui évaluait la période de juin 2016 à juin 2018, indique que la situation en matière de sécurité au Mali « est restée très instable » et que « plusieurs groupes terroristes islamistes, tels que l’État Islamique ou Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), ont également exercé leur influence au Mali ». Le rapport souligne que « la mauvaise situation en matière de sécurité » dans ce pays « cause également des problèmes aux minorités religieuses qui, en raison de leur faible nombre, sont, à certains égards, parmi les groupes les plus vulnérables de la société malienne ».